الحزب المغربي الليبرالي

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Communiqué au sujet de la loi 22.20 visant à museler les voix libres

Dans le contexte actuel de la vaste interrogation soulevée par le projet de loi 22.20 concernant l’utilisation des réseaux sociaux, sites et plateformes web, le Parti Marocain Libéral a exprimé son inquiétude face à l’approbation du texte par le gouvernement et son autorisation à être présenté au parlement comme projet de loi au vu des circonstances exceptionnelles aussi bien nationales qu’internationales suscitées par la pandémie du COVID-19.

Le Parti Marocain Libéral considère que le contenu de ce projet de loi ne peut résulter que d’une pensée totalitaire qui, profitant de la conjoncture actuelle et des mesures imposées par l’état d’urgence sanitaire de lutte contre le COVID-19, aspire à s’imposer et s’explique par la volonté de certaines forces économiques et sécuritaires à écraser et museler les voix libres, oeuvrant en faveur du maintien des lobbies de la corruption, de l’injustice et de l’oligarchie capitaliste au détriment des acquis démocratiques.

Le bureau politique a analysé le contenu de l’allocution du secrétaire général des Nations Unies qui a exprimé ses regrets de voir des régimes, à travers le monde, appliquer des politiques de violation des droits de l’Homme officiellement programmées et ouvertement structurées, profitant de la situation de crise du COVID-19 et de l’état d’urgence sanitaire pour faire taire opposants, journalistes et Hommes de pensée libre.

Le Parti Marocain Libéral avait déjà, auparavant, dénoncé ces violations à travers les dizaines de supports électroniques diffusés sur le net attestant d’interventions musclées des forces de l’ordre contre des citoyens marocains. Ces mêmes forces, filmaient leurs interventions et diffusaient à travers des sites acquis à leur générosité des actes de violations des droits humains et des images portant atteinte à la dignité des citoyens.

Et dans le feu d’une action sans précédent, le gouvernement et les forces de l’ordre démontraient publiquement une violence inouïe et une aversion à l’égard du citoyen.

Dans le cadre de cette politique de règlement de compte, dont la victime la plus criante reste le coordinateur de notre organisation, Maître Mohammed ZIANE, qui s’est vu atteint dans sa famille dans le seul but de nuire à son image, à sa popularité et son militantisme, les membres du bureau politique lui exprime toute leur solidarité et surtout leur conviction que toute cette injustice ne le fera pas fléchir dans ses convictions et sa lutte continuelle en faveur des droits humains et de la dignité collective.

Sur cette base, le bureau politique a décidé d’informer l’opinion publique nationale et internationale :
- De son refus inconditionnel à l’utilisation de toute tentative de confinement des plateformes sociales, de la liberté d’expression et de pensée par la terreur.
- Dénonce la décision du gouvernement marocain de présenter la loi coercitive et rétrograde 22.20, expression d’un recul de nos libertés et de nos droits usant et abusant de la situation d’exception naît de la pandémie.
- Dénonce toute forme de comportement abusif des forces de l’ordre à l’encontre des citoyens sous couvert de l’application des règles prises par le pouvoir pour imposer l’état d’urgence sanitaire, ainsi que les lourdes peines prononcées par les tribunaux marocains à l’encontre des citoyens qui, par ignorance ou indélicatesse, ont eues des comportements que les forces de l’ordre ont estimé comme un manquement au respect qui leur serait dû.
- Refuse l’abus exercé par certains appareils de l’Etat, qui sous prétexte de l’application de l’état d’urgence, ont engagé des opérations de vengeances programmées à l’encontre de militants politiques pour les réduire au silence.
- Le Parti Marocain Libéral refuse toute approche sécuritaire ou policière pour paralyser la société, l’empêchant de s’exprimer en utilisant l’appareil judiciaire.
- Le Parti Marocain Libéral renouvelle son souhait de voir le parquet général retrouver son indépendance qui ne pourra se faire que s’il est responsable de ses actes devant les représentants de la souveraineté nationale et en se soumettant au contrôle du pouvoir législatif pour cesser tout abus et soumission. Chargé de l’application de la politique pénale, qui relève du législatif et sous la responsabilité du pouvoir exécutif, le parquet général doit assumer la responsabilité de ses actes devant le peuple tout entier ce qui ne peut être accompli qui si le ministère de la Justice reprend ses prérogatives d’antan.
- Le Parti Marocain Libéral dénonce les arrestations improvisées dans tous les rangs de la société ; arrestations qui sont suivis de comportements peu conformes à la dignité de l’Homme dans les geôles de la police et en violation profonde des droits humains en cas d’incarceration.
- Le Parti Marocain Libéral rappelle au gouvernement qu’il est le seul à devoir supporter la responsabilité de tout comportement arbitraire, abusif ou illégal y compris ceux des forces de l’ordre et du pouvoir judiciaire car l’état d’urgence sanitaire ne saurait se réaliser au détriment des libertés fondamentales et des principes régissants les droits humains.
- Le Parti Marocain Libéral renouvelle sa volonté de continuer à agir pour réaliser les aspirations du peuple marocain marqué par son droit à la liberté, à la dignité, à la justice sociale et au respect de tous ses droits sociaux, économiques et culturels.
- Le Parti Marocain Libéral renouvelle sa solidarité envers son coordinateur national et tous les membres de sa famille et dénonce la terreur exercée à leur égard dans l’espoir irréalisable de le voir définitivement réduit au silence.

Le Bureau Politique
Parti Marocain Libéral

  
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