الحزب المغربي الليبرالي

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Cantillon, Richard (1680-1734)

Cantillon, Richard (1680-1734)

Économiste français d’origine irlandaise. Comme Boisguilbert, il préconise la liberté commerciale. Ecrit vers 1730 son Essai sur la nature du commerce en général ne parait qu’en 1755, après la mort de son auteur. Il y explique pour la première fois le mécanisme des monnaies et l’impossibilité de s’y opposer, démonstration qui condamne la théorie mercantiliste de « la balance commerciale favorable ». Cantillon développa « la méthode individualiste » de Boisguilbert pour fonder la valeur sur la demande objective des consommateurs, sur « l’utilité » et sur la « rareté ». Il fut le premier à mettre l’accent sur le rôle essentiel de l’entrepreneur.

Catholicisme libéral

Mouvement qui apparait en France en 1828, en réaction aux ordonnances contre l’enseignement religieux du vicomte de Martignac, ministre de Charles X. Contre cette tentative « laïque » vont se dresser des catholiques de droite, des libéraux comme Benjamin Constant et des catholiques libéraux comme Félicité de Lamennais. La liberté d’enseignement ne verra le jour qu’en 1850, avec la loi Falloux. Mais la révolution libérale de 1830 va conforter dans leur combat les tenants du catholicisme libéral. En aout 1830, Lamennais, Henri Lacordaire, et Charles de Montalembert lancent l’Avenir, un journal qui se donne pour mission de retrouver le rôle émancipateur de l’Église et de la réconcilier avec la société moderne. Son programme : la liberté de conscience qui doit conduire à la séparation de l’Église de l’Etat, la liberté de l’enseignement, la liberté de la presse, la presse, la liberté d’association, le suffrage universel et la décentralisation… Ultramontains (partisans d’une église soumise ou pape) et pour cela en butte à l’hostilité du clergé français de tradition gallicane (partisan d’une église de France autonome), les fondateurs de l’Avenir vont suspendre sa publication et partir à Rome chercher l’appui du Pape. Celui-ci ne les recevra pas, et en 1832, il condamnera leurs idées sans les nommer. Ce courant continuera pourtant à exister, notamment en Belgique où il inspirera des penseurs comme Albert de Man et Alban de Villeneuve-Bargemont, l’auteur de l’économie politique chrétienne 1834, qui défendront à leur tour une doctrine catholique moins libérale que sociale, où la charité ne sera pas l’unique réponse apportée aux méfaits du capitalisme (droit d’association, droit de grève salaire minimum…). En 1891, le pape Léon XIII encouragera le ralliement des catholiques à la démocratie avec l’encyclique Rerum Novarum qui révolutionnera la vision sociale de l’église en proposant notamment la notion de « juste salaire ».

Comte, auguste (1798-1857)

Comte, auguste (1798-1857)

Précurseur de la sociologie et fondateur du positivisme, ce polytechnicien fut d’abord le secrétaire et le disciple de Saint-Simon avant de récuser ses idées. Publié de 1830-1842, son cours de philosophie positive est le fondement d’une véritable philosophe systématique qui entend réorganiser la société et la politique sur la base des sciences et de la raison. Sa philosophie positive ne reconnait le vrai que dans les faits étudiés par les méthodes scientifiques. Elle se compose d’une philosophie des sciences qui réordonne toute l’encyclopédie(en y ajoutant la sociologie) et d’une philosophie politique et sociale. A partir de 1845 et de son amour platonique pour Clotilde de vaux la philosophie positiviste se transforme en religion de l’humanité (système de philosophie politique 1851-1854) certains de ses disciples (dont le lexicographe Littré) refusèrent cette évolution et ne retinrent du positivisme que son idéal scientiste et le refus de la métaphysique.

Cordorcet, Marie Jean Antoine Nicolas de carittat, marquis de (1743-1794)

Cordorcet, Marie  Jean Antoine Nicolas de carittat, marquis de (1743-1794)

Disciple des physiocrates, amis de voltaire et de d’Alembert, il rédigea pour l’encyclopédie, lutta contre la peine de l’amour et l’esclavage, et pour l’égalité des droits. Député à l’assemblé législative et à la convention, il est arrêté comme girondin sous la terreur, et rédige en prison l’esquisse d’un tableau des progrès de l’esprit humains, où il affirme que le progrès de l’humanité peut être assuré grâce à une éducation bien orientée. Il s’empoisonna pour échapper à l’échafaud.

Constant, Benjamin (1767-1830)

Constant, Benjamin (1767-1830)

Issu d’une famille très cultivée, cet homme de lettre, français d’origine suisse est aussi un penseur majeur de l’histoire du libéralisme et de la démocratie. Il fut à la fois homme politique et écrivain, et connut une vie agitée, tant sur le plan sentimental - il multiplia les liaisons, la plus connue étant celle avec madame de Staël, fille de Necker-, que sur le plan politique, où il fut tour à tour révolutionnaire, pro-Directoire, anti-puis pro-napoléon, royaliste,… Eternel insatisfait, mondain, narcissique mais aussi lucide sur lui-même (comme le montre son journal intime), il se livrera dans son œuvre littéraire majeure, le roman Adolphe (1816), écrit à la suite d’une liaison particulièrement douloureuse.

Constitution de Cadix (1812)

Constitution libérale votée en Andalousie par les représentants du peuple espagnol révoltée contre l’occupation napoléonienne.

Contrat Social

Notion développée par Rousseau dans du contrat social ou principes du droit où chacun renonce à sa liberté naturelle au profit de la société civile dont il reçoit en retour la liberté civile. Le contrat est le fondement du corps politique, appelé Etat quand il est passif, souverain quand il est actif. La souveraineté du peuple est une, inaliénable et indivisible. Le législateur, qui n’est ni souverain ni magistrat, traduit la volonté générale en lois, conformes à l’intérêt de tous ; le gouvernement assure leur application. Ce livre, qui inspirera toute la philosophie politique, à commencer par Kant - la volonté générale annonçant la loi universelle kantienne -, sera considéré par certains comme l’apologie de la démocratie directe… et par d’autres, comme une anticipation du totalitarisme.

Cousin, victor (1792-1867)

Cousin, victor (1792-1867)

Professeur de philosophie à l’école normale et à la Sorbonne, il fut un disciple et un ami de Hegel dont il fut le premier à introduire les thèses en France dans les années 1820-1830 avec son cours d’histoire de la philosophie (1828). Il eut une intense activité éditoriale : publication des œuvres complètes de Descartes et traduction des œuvres complètes de Platon.

Croce, Benedetto (1866-1952)

Croce, Benedetto (1866-1952)

Ce philosophe fut le précurseur et le principal représentant du néo-idéalisme italien, avec Giovanni Gentile. Il concevait l’histoire comme une histoire de la liberté et s’opposait à la tradition contractualisée du libéralisme anglais. Contrairement à Gentile, il ne cessera de soutenir des positions libérales ; à la chute du fascisme, il préside le parti libéral. Œuvres principales : filosofia della pratica 1909, Etica politica 1931, la storia come pensiero e come azione 1939.

Cromwell, Oliver (1599-1658)

Cromwell, Oliver (1599-1658)

Issu de la petite noblesse puritaine, ce soldat soutient le parlement anglais lors de son opposition au roi Charles 1er et prit le pouvoir. Apres l’exécution du roi, il instaura la république, soumit l’Irlande catholique avec une cruauté rare, puis obtenant les pleins pouvoirs, défendit la politique extérieure anglaise de suprématie sur les mers (pacte de navigation imposé aux provinces-unies, guerre maritime contre l’Espagne), tout en tenant le pays d’une main de fer. Il mourut impopulaire, sans pouvoir assurer sa dynastie. La « dictature » de Cromwell marqua profondément la pensée politique du 18ème siècle.